GERI Management est spécialisée dans le management de la sécurité et de la santé au travail, tandis que GM Project se concentre sur la gestion de projets. À la tête de ces deux entreprises sœurs se trouve une femme, Angéline Prévot.

La positivité étant l'un des traits de caractère de la patronne; sur la porte d'entrée, on peut lire : "Qui rentre ici sourit", Et de l'optimisme, il en faut dans un secteur du bâtiment qui connaît actuellement une crise sans précédent.

Une ambiance, ça se cultive !

Positivité, bienveillance, écoute, respect, tolérance et motivation sont quelques mots inscrits sur la porte de son bureau. Autant de promesses quotidiennes qu'elle s'oblige à honorer. "Je m'attache à des valeurs importantes comme l'ambiance au travail, le bien-être, le professionnalisme et l'efficacité. Et d’ajouter que la réactivité des collaborateurs et la bienveillance sont des qualités qui se cultivent.”

Un soin tout particulier est porté sur les valeurs lors du recrutement des futurs collaborateurs. L’objectif étant de former un socle commun de principes sur lesquels peuvent se construire un esprit d’équipe et une pluralité de pensées. Ensuite, il s’agit d’encourager l’initiative personnelle et la curiosité qui sont tributaires de l’évolution professionnelle et personnelle. Pour l’administrateur délégué, il est indispensable que chacun prenne plaisir à exercer son métier.

Pour la sécurité et la santé

On sait que les chantiers sont des lieux de danger et le secteur de la construction est celui où les risques d’accidents sont les plus élevés. C’est pourquoi GERI Management est spécialisée dans la gestion des risques. Ses coordinateurs de sécurité et santé sont à la disposition des maîtres d’ouvrage pour coordonner les différentes entreprises présentes sur le chantier. L’objectif est simple : un travail en toute sécurité.

De la petite rénovation au désamiantage en passant par les démolitions et les grands immeubles du Kirchberg, Geri a travaillé sur un peu plus de 8.400 chantiers en 17 ans. Techniciens en génie civile ou ingénieurs, ses coordinateurs ont tous une connaissance précise des bâtiments et dans la gestion de chantiers.

«Leur présence ne consiste pas à remplir des rapports, assure l’administrateur délégué, et d’ajouter qu’ils se doivent de générer des améliorations». Il faut pour cela un art certain du conseil et de la discussion afin d’impliquer tous les intervenants dans un projet de construction, indépendamment de leur affectation. Même si cela ajoute un peu de temps en amont, cela permet de gagner en sécurité par la suite. Il faut également rappeler aux employés que la sécurité est une responsabilité partagée. Chacun doit prendre soin de soi et des autres. “Nous insistons sur l'importance de signaler immédiatement tout incident ou problème potentiel, car la sécurité est un effort d'équipe”.

Véritables artisans, capables de réaliser un travail de qualité en des temps records, les ouvriers du pays sont quotidiennement confrontés au danger. L’esprit, concentré sur le travail à faire, ne peut pas penser constamment à la sécurité. C’est pourquoi il est indispensable de rappeler certains principes et d'expliquer les bonnes procédures… C'est un travail récurrent qui requiert de la pédagogie.

“À nos débuts, il y a déjà presque 20 ans, nous étions perçus comme de vilains petits canards. Mais force est de constater une réelle avancée dans la prise de considération pour la sécurité qui fait dorénavant pleinement partie de la culture sur les chantiers” se réjouit Angéline Prévot.

Tenir et se tenir en temps de crise

Pour Angéline Prévot, affronter les défis, même en temps de crise, peut et doit se faire en gardant sa bonne humeur. Le rôle d’une cheffe d’entreprise, c’est aussi d'encaisser le stress pour en préserver au maximum ses collaborateurs. Sa méthode emplie de positivisme ne nie pas les réalités, elle les relativise en en tirant le meilleur.

Certes, beaucoup de chantiers sont reportés, mais le carnet de commandes reste toujours plein. Oui, ses interlocuteurs sont souvent sous pression, mais les tensions se désamorcent par le dialogue, et bien souvent avec le sourire. Évidemment, la vague de faillites dans le secteur oblige à se poser des questions, mais pour l’instant, tous les postes ont été sauvegardés.

Son expérience est alors une arme qui lui permet de relativiser et de gérer les situations avec sérénité.

La gestion de projet

C’est une demande qui émane des clients de Geri : “Pourquoi ne pas gérer vous-même les projets ?” C’est comme ça qu’en 2017 est née GM Project qui est actuellement en pleine expansion. Contrairement à sa grande sœur, le portefeuille clients de GM Project est plus réduit mais son travail s'étale davantage dans le temps.

“L'œil n’est alors pas le même”, nous assure Angéline. Si pour Geri, “le coordinateur en sécurité doit embrasser une vue périphérique à 360°, celui du gestionnaire de projet doit être attentif aux moindres détails”. Son rôle est de coordonner les différents corps de métier pour mener à bien le chantier jusqu’à son terme.

Même si le maître d’ouvrage reste le décideur, GM Project conseille, assiste et se veut être une force de propositions. Il faut alors gérer le planning, maîtriser le budget, veiller à la rentabilité du projet, mais aussi à la qualité d’exécution et la satisfaction du client.

Ce sont certes deux activités complémentaires mais bien distinctes. Et dans la mesure où on ne peut être juge et partie, il faut avoir deux sociétés différentes.