Politique & Collectivités

Orange week 2022

Julien Brun / Publié le 11:49 06.12.2022 | 02 min


Dans le cadre de la semaine orange, l'asbl "Femmes en détresse" a tenu un stand d'information le jeudi 1er décembre à la gare de Luxembourg.

Elles s'étaient levées à l'aube pour installer tables et affiches dans ce premier matin froid de décembre. Les psychologues, assistances sociales et éducatrices de l'asbl ont ainsi arpenté les allées de la gare, prospectus à la main pour répondre aux questions des passants. Nombreux ont été les voyageurs qui, ralentissant le pas, ont dit ne pas savoir "qu'une telle association existait au Luxembourg". Ici, une mère inquiète s'arrête et explique que sa fille "se fait battre par son compagnon depuis des années que toute la famille le sait mais que personne n'ose en parler"; là un père angoissé par une séparation: "Mon épouse bat nos enfants et j'ai peur de ne plus être là pour les protéger. Que dois-je faire?". Et puis, il y a ces questions faussement désintéressées, saccadées de silences, décousues d'une angoisse qui renseigne qu'on est en face d'une victime. Quotidiennement confrontées à la violence installée dans les familles, les psychologues de l'asbl savent les reconnaître.

©SanaMurad

L’Orange Week en est à sa cinquième édition au Luxembourg où deux tiers des femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques au moins une fois dans leur vie*. Si la violence contre les femmes est l’une des violations des droits humains les plus courantes dans le monde, elle est aussi l'une de celles qui nous enchaînent à un état de bestialité. Une blessure de l'humanité que l'on doit soigner.

©SanaMurad

Pour plus d'informations: Femmes en détresse a.s.b.l. / www.fed.lu / organisation@fed.lu / +352 407 335

*"Regards 5/22 - Les femmes face à la violence", Clarissa Dahmen, Statec, 2022.